Parmi la vingtaine de dossiers examinés lundi lors de la décision modificative (DM2) de budget 2016, le thème de la solidarité départementale a occupé une place centrale. Le nombre de bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active) est en stagnation, autour de 8 000 personnes, après deux années d'augmentation au-delà de 3 %. Mais pour faire face notamment aux revalorisations du montant de l'allocation, 1,5 million d'euros de crédits supplémentaires ont dû être inscrits au budget.
Autre source d'augmentation des dépenses sociales, la prise en charge de mineurs étrangers isolés (95 à ce jour) pour qui 150 000 € ont été abondés au paiement d'assistants familiaux ou d'établissements adéquats.
Solidarité agricole
Plus globalement, le schéma landais de prévention et de protection de l'enfance 2016-2022 présenté (un domaine qui concentre 12 % du budget du Département) fera en sorte de renforcer les actions efficaces du précédent schéma, tout en diversifiant l'offre d'accueil. Ainsi, la future MECSII (maison d'enfants à caractère social avec soins intégrés) verra le jour à Mont-de-Marsan en 2018 pour des jeunes Landais ayant des troubles graves du comportement, une première en Aquitaine. Le parrainage de jeunes en difficulté par des familles de bénévoles sera par ailleurs encouragé.
Autres projets innovants concernant les personnes âgées cette fois, avec le numérique au service du maintien à domicile en partenariat avec La Poste (500 000 € budgétés). Au sujet du futur village Alzheimer qui accueillera à Dax, en 2018, 120 personnes atteintes de la maladie, la création d'un groupement d'intérêt public (GIP) chargé d'animer et exploiter la structure expérimentale, a été actée par l'Assemblée départementale ; il réunira le Conseil départemental, le Grand Dax, les villes de Dax et Saint-Paul-lès-Dax, la Mutualité française, l'UDAF, France Alzheimer Landes, France Parkinson Landes et Générations Mouvement.
La décision modificative a aussi été l'occasion de se pencher sur la solidarité avec les agriculteurs particulièrement touchés cette année. Ainsi sur la biosécurité dans les élevages après la crise aviaire, 220 000 € de crédits ont été ajoutés pour une enveloppe globale désormais portée à 900 000 €. Déjà 47 dossiers de biosécurité ont été subventionnés. Quant aux exploitants victimes de la sécheresse, 400 000 € ont été prévus pour leur venir en aide, avec une première enveloppe de 100 000 € débloqués à la DM2.
Au final et après examen de l'ensemble des ajustements, le budget 2016, équilibré autour de 510 millions d'euros, a dégagé un solde disponible de 1,773 million d'euros, à peu près comme l'an passé.
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