Commune de Castets Fontaine vive ou source Saint-Roch

Commune de Castets Fontaine vive ou source Saint-Roch

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Catégories : Canton de Castets

Localisation

Près du bourg de Castets. Elle fut remarquée au début du XIXème siècle par Jean Thore. Dans sa « promenade sur les côtes de Gascogne », il s’attarde sur une description rigoureuse et précise de la fontaine : « A vingt pas, elle se fait entendre par un bruit sourd et caverneux qui devient de plus en plus sensible à mesure qu’on s’en approche et ressemble à celui des vagues de la mer entendu de loin ». Dans les années 1860, Adolphe Joanne la décrit comme « faisant entendre un bruit souterrain » qu’il évoquera à nouveau en 1869 en la qualifiant de « curieuse et abondante source Saint-Roch ». Dans sa collecte de contes populaires, Félix Arnaudin recueille en 1900, le témoignage de Puyaubrau de Soustons : « a Castets, proche dou bourc, qui’i a ùu petite houn d’aygue clare… » (A Castets, tout près du bourg, il y a une petite fontaine aux eaux claires) On l’appelle source vive, car en sortant de terre, l’eau bouillonne doucement.

Histoire mythes et légendes

On raconte qu’il y a bien longtemps, quelques gars espiègles allèrent jeter trois ou quatre charretées de bruyère dans le bassin de la fontaine. L’eau serait alors subitement devenue folle, monta au-dessus de cette bruyère qui l’étouffait et s’échappa plus loin, formant un grand ruisseau qui dévastait tout sur son passage. Les habitants de Castets croyaient que le diable était au fond de l’eau. Bien ennuyés et ne sachant que faire, les pauvres gens sont allés demander au curé de faire une procession avec le Saint Sacrement pour exorciser l’eau. Le curé arriva avec la croix et jeta de l’eau bénite sur la fontaine et lut les oraisons appropriées. La fontaine cessa de courir et d’écumer. En un clin d’œil, elle creusa un bassin de « trente pieds » de circonférence et s’y logea bien sagement. Elle continua à bouillonner sur place en faisant un joli petit bruit. A partir de ce jour, les garnements qui avaient fait la bêtise devinrent loups garous et le restèrent pendant sept ans. On se rend toujours en procession à la fontaine le jour de la Saint-Barthélémy après la messe, et on dit que l’eau de la source Vive guérit tous les malades qui en boivent.
En effet, on attribuait à cette eau de très bonne qualité des vertus guérisseuses : elle prévenait les maux gras de l’enfant, terme génériques regroupant plusieurs formes d’éruptions cutanées liées à une nourriture carencée en vitamines.

Témoins du fonctionnement

Cette fontaine a été utilisée en tant que fontaine d’approvisionnement comme l’attestent les clichés d’Emile Vignes datant des années 1920 qui mettent en scène une castésienne puisant l’eau dans la fontaine vive, à l’aide d’un récipient en terre cuite « le banne ». E Dufourcet qualifiait cette eau « d’exceptionnellement bonne ». Dans les années 50, l’eau de la fontaine fut captée pour l’approvisionnement en eau du village. Une station de pompage a conquis le site qui ne laisse sourdre qu’un mince filet d’eau à l’heure actuelle. Des personnes âgées se souviennent de cette source qui avait la forme d’une mare de deux à trois mètres, dont le fond était fait de sable gris acier.

Personnes ressources

Madame Deymon
Jeanine Lassalle