le Grand Arrigan - Point N° 05 219 600

Le ruisseau du Grand Arrigan est un affluent des Luys (rive gauche). La qualité de ses eaux est suivie depuis 2007 à Estibeaux dans le cadre d'un réseau de surveillance sous maîtrise d'ouvrage de l'agence de l'eau Adour-Garonne.

Le bilan des premières campagnes traduit l'existence de dégradations régulières et importantes, essentiellement liées à la présence de matières organiques, de nutriments et de matières en suspension.

Les résultats enregistrés en 2015 font état de trois déclassements majeurs. Le plus important s'est produit dans la classe de mauvaise qualité pour l'altération "matières en suspension", et fait suite à des concentrations en matières en suspension mesurées sur des échantillons d'eau prélevés le 17 février (70 mg/l) et le 19 mai (56 mg/l). Les deux autres sont intervenus dans la classe de qualité médiocre pour les altérations "matières azotées" et "matières phosphorées". Ils s'expliquent par des teneurs excessives relevées pour plusieurs paramètres (ammonium, azote Kjeldahl, orthophosphates et phosphore total).

En parallèle, d'autres déclassements ont été observés dans la classe de qualité moyenne pour les altérations "matières organiques et oxydables", "nitrates" et "micropolluants minéraux (mesurés sur eau brute).

Enfin, les derniers résultats obtenus à Estibeaux conduisent à classer l'eau du ruisseau du Grand Arrigan parmi les eaux inaptes à la pratique des loisirs et sports aquatiques ainsi qu'à une utilisation directe en aquaculture.

Analyses hydrobiologiques

La qualité hydrobiologique du ruisseau du Grand Arrigan est suivie à Estibeaux à travers l'étude des communautés de macro-invertébrés benthiques (depuis 2007), de diatomées (depuis 2007), de macrophytes (depuis 2009), et des peuplements piscicoles (depuis 2007).

Les résultats enregistrés font état d'une qualité biologique perturbée, ce qui renvoie au contexte physico-chimique dégradé mis en évidence dans le cadre de la surveillance physico-chimique.

Les notes obtenues lors du suivi des invertébrés, des diatomées et des macrophytes traduisent l'existence de fortes perturbations, et montrent que les apports répétés de matières organiques et de nutriments ont un impact significatif sur le développement de la vie aquatique.

Enfin, le suivi des populations piscicoles donne des résultats très variables depuis 2007, et indique la mauvaise qualité des peuplements présents au niveau de cette station de surveillance lors des deux dernières évaluations conduites en 2011 et 2013.