Réseau départemental de suivi de la
qualité des eaux superficielles landaises
 

Carte 1543 O Hagetmau (1:25000) - Source IGN
 

Analyses physico-chimiques

La qualité de l'eau du Luy de France est suivie depuis 1992 à Amou, avant sa confluence avec le Luy de Béarn, tout d'abord dans le cadre du Réseau Complémentaire Départemental sous maîtrise d'ouvrage du Département des Landes, puis aujourd'hui dans le cadre d'un réseau de surveillance sous maîtrise d'ouvrage de l'agence de l'eau Adour-Garonne.

Le bilan des campagnes de surveillance fait état d'une qualité de l'eau régulièrement dégradée par la présence de matières organiques, de nitrates, de particules en suspension, de micropolluants minéraux (métaux) et de pesticides. Il est à noter que les résultats enregistrés sur cette station sont très similaires à ceux observés sur la station RCS Luy de Béarn à Amou. 

Les résultats enregistrés en 2015 sont légèrement plus favorables que ceux observés ces dernières années. En effet, un seul déclassement majeur est constaté. Celui-ci est intervenu dans la classe de qualité médiocre pour l'altération "minéralisation" en raison d'une concentration en calcium relevée le 17 mars (350 mg/l).

Par ailleurs, d'autres déclassements se sont produits dans la classe de qualité moyenne pour les altérations "nitrates", "température" et "micropolluants minéraux (mesurés sur eau brute)".

Enfin, les derniers résultats obtenus à Amou conduisent à classer l'eau du Luy de France parmi les eaux permettant l'abreuvage de tous les animaux, y compris les plus sensibles, et les eaux aptes à l'élevage de tous les poissons adultes peu sensibles.

Analyses hydrobiologiques

La qualité biologique du Luy de France est suivie à Amou à travers l'étude des communautés de macro-invertébrés benthiques (depuis 1993), de diatomées (depuis 2007), de macrophytes (depuis 2012), et des peuplements piscicoles (depuis 2008).

Les résultats enregistrés sont variables selon les indices, mais traduisent l'existence de perturbations importantes de la vie aquatique.

Les notes issues du suivi des invertébrés se sont améliorées depuis le début des années 2000 et traduisent le plus souvent une très bonne qualité biologique. Ce constat est cohérent avec le bilan établi dans le cadre de la surveillance physico-chimique pour ce qui est des apports de matières organiques dans le milieu.

En revanche, les notes obtenues par le biais de l'étude des diatomées et des macrophytes indiquent un niveau de trophie élevé, et traduisent les perturbations constatées sur le plan physico-chimique en raison d'apports récurrents de nitrates.

Enfin, le suivi des populations piscicoles pratiqué entre 2007 et 2013 fait état de la bonne qualité des peuplements présents sur cette station de surveillance.