Réseau départemental de suivi de la
qualité des eaux superficielles landaises
 

 
Carte 1442 E Tartas (1:25000) - Source IGN

 
Analyses physico-chimiques

Le bilan des premières campagnes faisait état d'une qualité de l'eau fortement dégradée pour des altérations bien identifiées traduisant l'existence d'apports en excès de matières organiques et de micropolluants minéraux (métaux).

Ces dernières années, la qualité de l'eau demeure partiellement dégradée de façon récurrente, mais les déclassements sont moins importants.

Les résultats enregistrés en 2015 sont les plus favorables de la chronique. En effet, aucun déclassement majeur n'est intervenu à l'exception de celui observé pour l'altération "minéralisation" (classe de qualité médiocre) qui s'explique par la faible minéralisation naturelle du Luzou, caractéristique des cours d'eau landais à fond sableux.

De plus, seuls deux déclassements se sont produits dans la classe de qualité moyenne. Ils concernent les altérations "matières azotées" et "micropolluants minéraux (mesurés sur eau brute)".

Enfin, les derniers résultats obtenus au niveau de Bégaar pour l'altération "micropolluants minéraux (mesurés sur eau brute)" conduisent à classer l'eau du Luzou parmi les eaux inaptes à une utilisation directe en aquaculture. En revanche, cette eau permet l'abreuvage de tous les animaux, y compris les plus sensibles.

Analyses hydrobiologiques

La qualité hydrobiologique du Luzou est suivie au niveau de Bégaar à travers l'étude des communautés de macro-invertébrés benthiques (depuis 1992), de diatomées (depuis 2005) et de macrophytes (depuis 2013).

Les premiers résultats enregistrés, issus de l'étude des invertébrés, faisaient état d'une qualité biologique très dégradée. Ce constat était cohérent au regard du contexte physico-chimique observé, en particulier pour l'altération "matières organiques et oxydables". Ces dernières années, la situation semble s'être nettement améliorée. Cette évolution positive pourrait s'expliquer, d'une part, par l'amélioration durable des conditions physico-chimiques, et d'autre part, par l'évolution de l'indice biologique utilisé (voir les explications apportées dans la fiche réseau).

En parallèle, les notes issues de l'étude des diatomées sont globalement très bonnes et ne traduisent pas l'existence de perturbations majeures pour le développement de la vie aquatique. Ces résultats tendraient à confirmer l'amélioration des conditions d'accueil des communautés biologiques au niveau de cette station de surveillance.

Enfin, les résultats du suivi des communautés de macrophytes réalisé depuis 2013 sont variables mais ont le plus souvent indiqué un très faible niveau de trophie.