Réseau départemental de suivi de la
qualité des eaux superficielles landaises
 

 
Carte 1442 E Tartas (1:25000) - Source IGN

 
Analyses physico-chimiques

La qualité de l'eau du Retjons est suivie depuis 1975 à Rion-des-Landes dans le cadre d'un réseau de surveillance sous maîtrise d'ouvrage de l'agence de l'eau Adour-Garonne.

Dans les premières années, le bilan de la surveillance faisait état d'une qualité de l'eau fortement dégradée en raison de la présence en excès de matières organiques et de micropolluants minéraux.

Aujourd'hui, la situation s'est améliorée. Des déclassements continuent d'être régulièrement observés mais ils sont moins importants et moins fréquents.

Les résultats enregistrés en 2015 ne font état d'aucun déclassement majeur, à l'exception de celui observé pour l'altération "minéralisation" qui s'explique par la faible minéralisation naturelle de l'eau du Retjons, caractéristique des cours d'eau landais à fond sableux.

En parallèle, plusieurs déclassements sont intervenus dans la classe de qualité moyenne pour les altérations suivantes : "matières azotées", "nitrates", "micropolluants minéraux (sur eau brute)", et "micropolluants organiques hors pesticides (sur eau brute)".

Enfin, les derniers résultats obtenus au niveau de Rion-des-Landes conduisent à classer l'eau du Retjons parmi les eaux inaptes à une utilisation directe en aquaculture. En revanche, cette eau permet l'abreuvage des animaux matures, moins vulnérables (bovins et ovins), mais nécessite une surveillance accrue.

Analyses hydrobiologiques

La qualité hydrobiologique du Retjons est suivie au niveau de Rion-des-Landes à travers l'étude des communautés de macro-invertébrés benthiques (depuis 1987) et de diatomées (depuis 2005).

Les premiers résultats enregistrés, issus de l'étude des invertébrés, faisaient état d'une qualité biologique dégradée. Ce constat était cohérent avec le contexte physico-chimique, en particulier pour l'altération "matières organiques et oxydables".

Ces dernières années, la situation semble s'être nettement améliorée. Cette évolution positive s'explique par l'amélioration durable des conditions physico-chimiques, mais pourrait aussi résulter de l'évolution de l'indice biologique utilisé (voir les explications apportées dans la fiche réseau).

En parallèle, les notes issues de l'étude des diatomées sont globalement très bonnes (sauf en 2013), et ne traduisent pas l'existence de perturbations majeures pour le développement de la vie aquatique. Ces résultats tendraient à confirmer l'amélioration globale des conditions d'accueil des communautés biologiques observée depuis quelques années au niveau de cette station de surveillance.