Réseau départemental de suivi de la
qualité des eaux superficielles landaises
 

Carte 1542 O Saint-Sever (1:25000) - Source IGN
 

Analyses physico-chimiques 
 

La qualité de l'eau de l'Adour est suivie depuis 1996 à l'aval de Saint-Sever dans le cadre du Réseau Complémentaire Départemental sous maîtrise d'ouvrage du Département des Landes.

Le bilan des campagnes de surveillance s'approche des observations faites à l'entrée du département (RCD Adour en amont d'Aire-sur-l'Adour) en mettant en évidence l'existence de dégradations récurrentes et une variabilité importante selon les années et les altérations.

Les résultats enregistrés en 2015 ont entraîné trois déclassements majeurs. Les deux premiers sont intervenus dans la classe de mauvaise qualité pour les altérations "particules en suspension" et "micro-organismes" en raison de concentrations respectives en matières en suspension (78 mg/l le 3 mars) et en Escherichia coli (2349 UFC/100 ml le 29 octobre). Le troisième s'est produit dans la classe de qualité médiocre pour l'altération "température" et fait suite à un relevé de température de l'eau effectué le 7 juillet (27°C).

En parallèle, d'autres déclassements sont intervenus dans la classe de qualité moyenne pour les altérations "nitrates", "micropolluants minéraux (mesurés sur eau brute)" et "pesticides (mesurés sur eau brute)".

Enfin, les derniers résultats obtenus à l'aval de Saint-Sever conduisent à classer l'eau de l'Adour parmi les eaux inaptes à la production d'eau potable et à une utilisation directe en aquaculture. En revanche, cette eau permet l'irrigation des plantes sensibles ou de tous les sols ainsi que l'abreuvage de tous les animaux, y compris les plus sensibles.

Analyses hydrobiologiques

La qualité hydrobiologique de l'Adour est suivie à l'aval de Saint-Sever à travers l'étude des communautés de macro-invertébrés benthiques (depuis 1996) et de diatomées (depuis 2003).

Les notes obtenues dans le cadre du suivi des invertébrés sont variables selon les années. L'évolution positive observée depuis 2009 pourrait s'expliquer par une amélioration des conditions d'accueil des communautés biologiques (habitats), mais aussi par l'évolution de l'indice utilisé (voir les explications sur la fiche réseau).

En revanche, les notes issues du suivi des diatomées font régulièrement état d'une qualité biologique dégradée. Ce constat indique que la présence récurrente de matières organiques et de nutriments, mise en évidence dans le cadre de la surveillance physico-chimique, a un impact significatif sur le développement de la vie aquatique au niveau de cette station de surveillance.