Réseau départemental de suivi de la
qualité des eaux superficielles landaises
 

Carte 1443 O Dax (1:25000) - Source IGN
 

Analyses physico-chimiques

La qualité de l'eau du Luy est suivie depuis 1992 à Saint-Pandelon, tout d'abord dans le cadre du Réseau Complémentaire Départemental sous maîtrise d'ouvrage du Département des Landes, puis aujourd'hui dans le cadre d'un réseau de surveillance sous maîtrise d'ouvrage de l'agence de l'eau Adour-Garonne.

Le bilan des campagnes de surveillance fait état d'une qualité de l'eau partiellement dégradée par la présence régulière de matières organiques, de nutriments, de matières en suspension, de micropolluants minéraux (métaux) et de pesticides.

Les résultats enregistrés en 2015 sont comparables à ceux des années précédentes. Un déclassement majeur est intervenu dans la classe de mauvaise qualité pour l'altération "particules en suspension" en raison de concentrations en matières en suspension mesurées le 22 janvier (110 mg/l) et le 18 juin (160 mg/l).

En parallèle, de nombreux déclassements se sont produits dans la classe de qualité moyenne pour les altérations suivantes : "matières organiques et oxydables", "matières azotées", "nitrates", "matières phosphorées", "température" et "micropolluants minéraux (mesurés sur sédiments)". 

Enfin, les derniers résultats obtenus à Saint-Pandelon conduisent à classer l'eau du Luy parmi les eaux inaptes à la pratique des loisirs et sports aquatiques ainsi qu'à une utilisation directe en aquaculture. En revanche, l'eau permet l'abreuvage des animaux matures, moins vulnérables (bovins et ovins), mais nécessite une surveillance accrue.

Analyses hydrobiologiques

La qualité biologique du Luy est suivie à Saint-Pandelon à travers l'étude des communautés de macro-invertébrés benthiques (depuis 1993), de diatomées (depuis 2007), de macrophytes (2012), et des peuplements piscicoles (depuis 2008).

Les résultats enregistrés sont variables selon les indices, mais témoignent de l'existence de perturbations pour le développement de la vie aquatique.

Les notes obtenues dans le cadre du suivi des invertébrés se sont améliorées depuis le début des années 2000. Cette évolution ne semble pas traduire une amélioration du contexte physico-chimique. Elle pourrait s'expliquer par une amélioration des conditions d'accueil (habitats) des espèces ciblées ou par une influence du changement de l'indice utilisé (voir les explications apportées dans la fiche réseau).

Les notes issues du suivi des diatomées et des macrophytes indiquent un niveau de trophie très élevé et traduisent l'impact des apports récurrents de nutriments (nitrates) sur les communautés biologiques.

Enfin, le suivi des populations piscicoles pratiqué entre 2008 et 2013 met en évidence la bonne qualité des peuplements présents au niveau de cette station de surveillance.