21-01-2021
Espaces de sociabilité, lieux d’échanges pour travailleurs indépendants, salariés et néo-ruraux, vecteurs d’animation et de dynamisation des territoires : hybrides par nature, les actions des tiers-lieux peuvent prendre des formes différentes.
Le 11 décembre, la commission permanente du Conseil départemental des Landes a souhaité reconduire l'appel à projets « Tiers-lieuXL ». Ce dispositif départemental s’inscrit à la fois dans le plan de développement de l’Économie Sociale et Solidaire, dans le cadre des compétences du Département issues de la loi Notre, et dans le plan national en faveur de l’inclusion numérique.
L’appel à projets est centré autour des 4 fonctions suivantes des Tiers-lieux. Elles devront donc être clairement identifiables dans l’activité et les propositions du candidat « Tiers-lieuXL » :
- Espace de travail partagé, à l’attention des indépendants, des salariés dans le cadre
d’un télétravail « alternatif »
Si le télétravail et le travail à distance sont très présents dans les tiers-lieux, il est attendu que ceux-ci œuvrent au développement d’une économie réelle, locale, non délocalisable et autant que possible fondée sur les principes de l’économie sociale et solidaire. Au-delà d’un simple espace de travail, il est attendu la mise en place de dynamiques collectives ou de réflexions partagées.
- Accompagnement de projets
L’accompagnement pourra se faire à différentes échelles et devra être conduit en collaboration et coordination avec les autres acteurs du territoire. L’impact local sur le territoire sera un des objectifs et les mesures de cet impact seront sollicitées pour
identifier les facteurs positifs et les externalités positives (nombre de projets accompagnés, nombre de projets réalisés…).
- Animation de la vie sociale
Au-delà de la vie collective et de l’impact territorial, le soutien départemental aux tiers-lieux reposera sur leur capacité à participer à l’augmentation du pouvoir d’agirdes citoyens.
- Espace de médiation numérique
En lien avec les travaux du Plan départemental d’inclusion numérique, la médiation numérique est au cœur de l’appel à projets. Elle devra être engagée sur une logique d’éducation populaire, c’est-à-dire : « l’ensemble des démarches d’apprentissage et
des réflexions critiques par lesquelles des citoyens mènent des actions qui amènent à une prise de conscience, individuelle et collective, au sujet de leurs conditions de vie et de travail, et qui visent à court, moyen ou long terme une transformation sociale, économique, culturelle et politique de leur milieu ».
Si la pratique de la médiation numérique n’est pas l’élément fédérateur ou commun aux tiers-lieux, le Département des Landes fait le choix de soutenir les tiers-lieux qui pratiqueraient cette médiation numérique car cela permettra ainsi de replacer l’accès aux usages et technologies numériques dans un contexte social et économique inclusif.
Pour mémoire, en 2020, cet appel à projets a permis d’apporter un soutien à cinq structures landaises, dont deux d’entre elles, La COWO à Pontonx-sur-l'Adour et l’association FISH à Castets, ont pu bénéficier d’une aide au fonctionnement sur 3 ans.
