Les rencontres sur la fibre font le plein

Les rencontres sur la fibre font le plein

10-12-2019

Les rencontres sur la fibre font le plein

Le déploiement programmé du Très Haut Débit dans les Landes à l’horizon 2022 suscite autant d’impatience que de questions, comme le prouvent les réunions organisées par le Département.

100 personnes à Poyartin le 18 novembre, 200 à Léon le 27 novembre, 60 à Cagnotte le lendemain et encore une bonne centaine à Tartas le 4 décembre : les salles se remplissent et les questions fusent. Xavier Fortinon, le président du Département, n’est pas surpris outre mesure par l’affluence de ces rendez-vous disséminés sur le territoire landais : "Cela témoigne d’une attente. Les territoires ruraux ne comprendraient pas de ne pas bénéficier des mêmes services que les territoires urbains. La qualité de l’auditoire et des questions posées prouve que les gens sont concernés."

Une mission de service public

Pour chaque réunion, le modus operandi est le même : un élu départemental présente tout d’abord la philosophie de ce grand chantier d’infrastructure. C’est une question de service public : la fibre partout et pour tous. "Dans des territoires ruraux comme les nôtres, si les collectivités n’agissent pas, les opérateurs privés, qui obéissent à une logique de rentabilité, ne viennent pas", assure Xavier Fortinon dans la salle de la Huchette à Léon. Le Département a donc confié la réalisation du réseau de fibre optique au Sydec (Syndicat départemental d’équipement des communes landaises) et à la société privée Altitude Infrastructure. Deux opérateurs pour tenir des délais raccourcis puisque le déploiement devrait être achevé fin 2022. 

Deuxième engagement des élus lors de ces rencontres : le Sydec et Altitude Infrastructure adopteront la même grille tarifaire pour louer leur réseau aux fournisseurs d’accès. Dès lors, ceux-ci devraient proposer aux usagers des abonnements sensiblement équivalents, quel que soit le territoire concerné.

Des questions souvent techniques

Lors de chaque réunion, un représentant du Sydec accompagne l’élu départemental afin de répondre aux questions les plus techniques. Selon Laurent Civel, le directeur général du Sydec, "les questions sont très pragmatiques. Nous ne sommes pas là pour raconter l’histoire de la fibre optique. Ce que les gens veulent savoir, c’est : quand, pour qui et combien.". 

Les agents du Sydec réexpliquent donc les différentes phases du déploiement. Le relevé des boîtes aux lettres et des poteaux  précède la phase d’études. Celle-ci permet d’affiner le calendrier des travaux  et de déterminer si les équipes techniques peuvent s’appuyer sur les équipements existants pour y faire passer la fibre. Lorsqu’il est possible d’enfouir les câbles, cette solution est privilégiée mais ce n’est pas systématique car elle peut s’avérer plus coûteuse pour les communes et le Département.

Le coût du raccordement à la partie privative revient souvent dans les discussions. Le Sydec et Altitude Infrastructure apportent le réseau à la porte des propriétés. Ensuite, c’est le fournisseur d’accès qui effectue le raccordement chez l’usager. Jérôme Da Silva, directeur adjoint pôle numérique au Sydec, se veut rassurant : "Souvent, les gens pensent que cela a un coût, mais c’est gratuit, à moins de lourds travaux."

Quant au débit dont bénéficieront les usagers, "les forfaits proposés par les fournisseurs d’accès sont de 100 Mbits/s minimum et peuvent monter jusqu’à un giga", précise Jérôme Da Silva.

À Léon, le feu roulant des questions cesse au bout d’une heure et demie. Olivier, un habitant de la commune, résume l’avis général : "C’était très intéressant. On a pu savoir comment on serait câblé, le financement. Les explications étaient claires."

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