"Réaliser toutes ses missions et rien que ses missions"

"Réaliser toutes ses missions et rien que ses missions"

05-02-2020

"Réaliser toutes ses missions et rien que ses missions"

La convention signée le 25 janvier entre le SDIS 40 et le Samu des Landes définit les modalités d’intervention dans le secours d’urgence aux personnes (SUAP).

Cette convention est une  composante d’un protocole tripartite entre le Samu des Landes, le Service départemental d’incendie et de secours des Landes (SDIS 40) et le transport sanitaire privé (TSP). Sous l’autorité de la Préfecture et de l’Agence régionale de santé, ce protocole se décline en deux conventions : la première a été signée en juin 2019 entre le SDIS et le TSP et la seconde, paraphée le 25 janvier, fixe le cadre des relations entre le SDIS et le Samu. 

Pour Jean-Claude Deyres, président du SDIS 40, "l’ensemble vise à permettre à chaque partenaire de réaliser toutes ses missions et rien que ses missions.

En effet, ces dernières années, les pompiers étaient trop souvent sollicités pour du transport ambulancier classique, au risque de ne pouvoir être disponibles pour leurs missions premières, la lutte contre les incendies, les accidents graves, les inondations et autres sinistres. Ce qui pouvait entraîner une dégradation du service dû au public. Un chiffre illustre ce glissement : les carences ambulancières ont augmenté de 140 % entre 2017 et 2018. 

Cette dérive avait également un impact financier puisque le Samu devait régler au SDIS une facture de 120 € chaque fois que les pompiers se déplaçaient pour des missions hors de leur champ de compétence. Ces dépenses grevaient le budget de l’hôpital tout  en ne rémunérant pas correctement les moyens humains et matériels engagés par le SDIS. 

Il était donc urgent de redéfinir les rôles du SDIS, du Samu et du transport sanitaire privé. Les conventions de juin 2019 et de janvier 2020 ont été rédigées "dans le respect des équilibres de chaque partenaire, à savoir les contraintes de service public pour nous et le Samu et les réalités socio-économiques des transports sanitaires privés" se félicite Jean-Claude Deyres. 


Ce que dit la convention

Les modalités d’engagement sont définies en fonction de la gravité des situations. Celles-ci peuvent être divisées en deux catégories : urgence absolue et urgence relative. La première comprend les cas où le pronostic vital est engagé et ceux où un organe vital est touché. Les pompiers seront systématiquement sollicités dans ces situations qui relèvent de leur mission. Le Samu interviendra à leurs côtés pour les urgences les plus extrêmes et pourra également se déplacer en soutien pour les situations légèrement moins critiques.

La seconde catégorie, les urgences relatives, englobe les situations ne menaçant pas la vie des usagers : malaises, fractures sans complication, entorses, etc. Dans ces cas-là, il sera fait appel autant que possible aux transports sanitaires privés. 
 

 

Voir toutes les actualités