Un budget 2019 « généreux, ambitieux et courageux »

Un budget 2019 « généreux, ambitieux et courageux »

09-04-2019

Un budget 2019 « généreux, ambitieux et courageux »

L'Assemblée landaise a voté lundi et mardi son budget primitif marqué notamment par des innovations sur le bien vieillir et l'appel à des initiatives citoyennes.

La feuille de route est claire : il s'agit de continuer à garantir aux Landais le maximum de solidarité, de services et de cohésion sociale et territoriale. Sur ce budget 2019 qui s'élève à 493 millions d'euros, le Département consacre, à l'habitude, 45 % de ses dépenses aux allocations de solidarité, à l'enfance, aux exclus, aux personnes handicapées et âgées. Une des « fiertés » du président du Conseil départemental, Xavier Fortinon, le plan « Bien vieillir dans les Landes », officiellement validé lors de cette session, prouve la volonté de renforcer la qualité d'accueil et les taux d'encadrement en Ehpad et à domicile, sans oublier l'accent porté sur le numérique au service des aînés avec la Poste dans un partenariat innovant. Un projet de nouvelle structure pour les jeunes autistes devrait, par ailleurs, se concrétiser cette année, entre hébergement inclusif, accueil de jour et espace répit pour les familles.

Investissement en hausse

Ce budget se caractérise également par une hausse significative des dépenses d'investissement (+5 M€ à 115 M€). De quoi poursuivre des opérations d'envergure comme le Village Alzheimer (14,5 M€) qui doit ouvrir au premier trimestre 2020, les programmes de construction de collège à Angresse ou de restructuration d'établissements à Capbreton, Grenade, Mont-de-Marsan (18,2 M€), avec des élèves qui bénéficient toujours du transport scolaire gratuit. Hors de ses compétences imposées, le Département des Landes investit aussi dans l'enseignement supérieur pour valoriser son territoire. Outre son soutien continu à l'Institut du Thermalisme, à la Paces de Dax, ou à l'IUT de Mont-de-Marsan, une « Chaire bois » en lien avec l'Université de Pau et des Pays de l'Adour va voir le jour à Agrolandes. « Avec nos deux technopôles Agrolandes et Domolandes, il y a là une cohérence dans notre politique anticipatrice pour travailler à l'avenir du territoire avec les ressources locales », a souligné M. Fortinon.

Le plan de déploiement du très haut débit va, de son côté, être accéléré avec 206 000 prises en réseau optique créées d'ici 2022, en faisant appel aux opérateurs privés en complément du plan de déploiement public porté par le SYDEC.

Fiscalité parmi les plus basses

Nouveauté dans cette session, la création d'un budget participatif, comme un début de réponse à la crise démocratique ambiante. 1,5 M€ y seront consacrés afin de faire émerger 40 projets d'investissement d'initiative citoyenne, dont 10% portés par des jeunes. Après un démarrage par des ateliers citoyens pour co-construire le règlement, le calendrier prévoit un vote en ligne et en mairie afin de retenir les projets d'ici la fin d'année pour des réalisations en 2020. La boîte à idées est ouverte !

Toutes ces grandes priorités votées au bout de deux jours d'examen et de débats parfois tendus avec l'opposition sur la zone Atlantisud, la politique tourisme ou la revitalisation des centres-bourgs, Gabriel Bellocq a salué, pour le groupe socialiste, un « budget généreux, ambitieux et courageux ». Aussi, dans un contexte de désengagement de l'Etat, et après des années de pause, l'augmentation de la fiscalité du foncier bâti qui passe de 14,76 à 16,97 % soit 44 € de plus en moyenne par propriétaire (hors foyers modestes exonérés), a été approuvée par la majorité (10 votes contre de l'opposition pour qui la hausse va « encore peser sur les classes moyennes », 3 abstentions du Front de gauche qui aurait préféré un lissage sur deux ans). Le taux reste toujours parmi les plus bas de Nouvelle-Aquitaine, 18 % en dessous de la moyenne régionale. « Si on veut ne détricoter en rien nos politiques finalement peu contestées autour de cette table, et poursuivre nos projets emblématiques, c'est une demande justifiée que l'on a vis-à-vis de la population », a argué Dominique Coutière, vice-président aux Finances : car « si on prend, c'est pour ensuite le rendre aux Landais ».

+ de photos En photos        

Aucun commentaire actuellement.

Laisser un commentaire

 

Voir toutes les actualités