Le Département innove avec un « lieu des possibles »

Le Département innove avec un « lieu des possibles »

27-02-2020

Le Département innove avec un « lieu des possibles »

Au carrefour des domaines éducatifs, médico-sociaux et sanitaires, le Département des Landes lance un projet pour accompagner les jeunes autistes et leur famille. Une première en France.

Après le village Alzheimer, qui ouvre ses portes en mars à Dax, le Département des Landes lance un nouveau projet innovant dans le champ social. Cette fois, il s’agit d’un « lieu des possibles » pour les jeunes porteurs du trouble du spectre de l’autisme (TSA) et leur famille. Un lieu de prise en charge et de ressources, au carrefour des domaines éducatifs, médico-sociaux et sanitaire.

Le noyau central de ce projet sera une structure d’hébergement à vocation inclusive de 15 places pour des jeunes âgés de 15 à 25 ans. 
Cette structure facilitera le passage entre la vie d’enfant et la vie d’adulte, par un accompagnement individualisé. Elle accueillera les jeunes dans de petites unités de vie avec des espaces communs et comprendra une partie médicalisée. Cette structure pourra aussi offrir un recours aux familles pour les aider de manière transitoire dans les situations de crise.

Autour de ce noyau central, gravitera une structure d’accueil de jour à destination des jeunes en rupture ou en fin de parcours scolaire. Elle pourra également accueillir des enfants ou des jeunes partiellement déscolarisés, en complément du temps scolaire.

Enfin, une plateforme de services complètera l’univers du projet. Elle sera composée d’un centre de coopération pour les familles et les professionnels, un dispositif d’accès aux soins, un outil d’inclusion scolaire et professionnelle et un espace de répit mis à disposition des familles.

Un comité scientifique

Pour évaluer et garantir l’éthique de ce projet innovant, le Département va s’appuyer sur un comité scientifique. 

Installé le lundi 24 février par Xavier Fortinon, le président du Département des Landes, ce comité est composé de médecins, de chercheurs, de représentants associatifs et même d’architectes.

Les interactions avec l’extérieur et les locaux seront pensés de manière à ce que les résidents soient le plus à l’aise possible. « Il faut prévoir des conditions d’insonorisation très particulières, explique le Pr Catherine Barthélémy, présidente du Comité scientifique. Pas d’écho par exemple. Pour la lumière, c’est la même chose. Des intensités trop fortes peuvent gêner les personnes. Elles sont alors envahies par les sensations et ne sont plus disponibles pour la moindre activité. Cela peut déclencher de l’angoisse et de l’inconfort. »

Le Département prévoit une ouverture de ce « lieu des possibles » en 2022. En attendant, l’initiative landaise intéresse fortement les familles et le milieu associatif en attente de réponses adaptées aux besoins des jeunes autistes, mais aussi le sommet de l’État. La secrétaire d’État en charge des personnes en situation de handicap, Sophie Cluzel, avait tenu à être présente à l’installation du comité scientifique.

Au total, ce sont 23 partenaires (associations, centres hospitaliers, éducation nationale, Mutualité des landes…), qui se retrouvent autour de ce projet.
« Pour avancer, il fallait un élan, et un assentiment général des différents acteurs représentant tous les stades de l’autisme pour aboutir à un projet collaboratif » confie Xavier Fortinon au quotidien Sud Ouest.

Le cahier des charges du projet baptisé « Chacun sa vie, chacun sa réussite » va maintenant être travaillé avec l’Agence régionale de santé avec en perspective le choix du site d’implantation et la création d’une structure juridique. 

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